Animaux et déchets sauvages ne font pas bon ménage !
-En collaboration avec Notre Nature -
Des oiseaux coincés dans des filets de pêche ou qui ingèrent des mégots de cigarette, des cétacés étrangement retrouvés morts sur la plage… Ce ne sont là que quelques exemples de dommages causés par les déchets abandonnés dans la nature.
Un constat alarmant
Lors du premier confinement au printemps 2020, 50 % des communes wallonnes ont déclaré retrouver plus de déchets que d'habitude, dont une bonne partie était liée à la situation sanitaire. Masques et gants se retrouvent régulièrement en pleine forêt. « Le nombre plus important de promeneurs perturbe déjà la faune sauvage : entre les bruits inhabituels et les chiens qui ne sont pas tenus en laisse, surtout en cette période où la nature sort de son repos et a besoin de reprendre des forces avant la saison de la reproduction . », raconte le Creaves d’Andenne.
« Nous avons récupéré beaucoup d’oiseaux aquatiques qui avaient été pris dans des fils de pêche. Même eu un cygne retrouvé coincé dans un de ces fils qui avait été jeté et qui avait formé un garrot autour de son aile. Il a dû être euthanasié car ses blessures étaient trop graves. » De nombreux marsouins se sont aussi échoués sur la côte belge, et il n’est pas rare qu’ils aient ingéré du plastique peu avant leur mort.
Des perspectives peu réjouissantes
Le Clos de l’Olivier, à Masnuy-Saint-Jean (Hainaut) constate fréquemment des dégâts causés par les activités humaines : « Cela fait 23 ans que nous soignons des animaux sauvages et nous constatons souvent des dégâts infligés à la faune sauvage à cause des activités humaines. Cette année, en lien avec le Coronavirus nous avons soigné des oiseaux dont le bec, les pattes ou le cou avaient été pris dans des masques abandonnés en pleine nature ! »
Au Creaves de Templeuve, le nombre d’animaux soignés en 2020 a doublé. « Il n'est pas facile de dire si les animaux ont été blessés par des déchets, mais il y a eu plus de 500 pensionnaires au cours de l’année dernière, contre environ 250 les autres années. Cette augmentation peut s'expliquer par le nombre de promeneurs qui ont été plus vigilants et nous ont avertis quand un animal avait besoin de soins. » Mais la crise sanitaire n’est pas la seule responsable : « Nous recevons très souvent des goélands qui ingèrent du plastique à cause de tous les résidus présents dans la mer. Ce n’est ni rare, ni nouveau. »
Mais que peut-on faire ?
Pour lutter contre les incivilités, Be WaPP a notamment lancé une campagne de sensibilisation afin que le grand public prenne conscience de la portée de ces actes d’incivilité. L'impact d'un mégot sur la nature est bien plus important qu’il n’y paraît à cause des substances cancérigènes et du plastique contenu dans le filtre qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, n’est pas en papier. Pour chaque déchet abandonné qui se dégrade, c’est une parcelle de nature qui est mise en danger.
Il vous est possible d’agir individuellement ! Pour commencer : n’abandonnez jamais vos déchets dans la nature en dehors d’un endroit spécifiquement prévu à cet effet. Si aucune poubelle n’est visible à proximité ou qu’elle est trop remplie, reprenez vos détritus chez vous. Et à chacune de vos balades, pourquoi ne pas ramasser quelques déchets afin de contribuer à la propreté de notre si belle nature ?